Il n’y a pas encore si longtemps l’étudiant, aussi bien que le pathologiste confirmé, savait tout de la protéine Bcl-2 dont le gène est situé sur le chromosome 18. Elle était donnée comme un facteur impliqué dans le phénomène de l’apoptose, c’est à dire de la mort cellulaire programmée. Il semble bien comme c’est souvent le cas, que l’on soit aller un peu vite en besogne. Que la protéine agisse sur la perméabilité de la membrane mitochondriale externe et soit, dans la cascade des évènements l’un des premiers et qui plus est irréversible, reste vrai. Mais il semble bien qu’elle appartienne à une famille complexe puisque la fonction apoptotique se double d’une fonction anti apoptotique et surtout que ses modes d’action sont loin d’être tous connus (The secrets of the Bcl-2 family, http://www.nature.com/cdd/journal/v19/n11/full/cdd2012105a.html?WT.ec_id=CDD-201211). Ce qui une fois encore pose la question de savoir s’il faut savoir comment ça marche, si l’on sait ce qui marche ? Et ce d’autant que, au jour d’aujourd’hui, cette grande famille de protéines est largement représentée dans de nombreux processus physiologiques normaux et pathologiques. Ce qui pose également la question du normal et du pathologique. Pour ces auteurs, heureusement, il existe des techniques sophistiquées qui permettraient d’avancer vers la solution. Il ne s’agit ni plus ni moins que de la technique dite de « redistribution de fluorescence après photoblanchiment ». Ce qui pose la question de savoir si la technique est libératrice ou aliénante. S’il ne répond pas encore aux questions posées par la famille des protéines Bcl-2, le moins que l’on puisse dire, c’est que cet article en pose de nombreuses autres !
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