Si l’on s’accorde sur le fait que le serpent qui se mord la queue (tautologie) est peu constructif, en est-il de même pour le choc frontal dans le mur (aporie)? Il semble bien que la seconde de ces attitudes mérite d’être choisie. C’est ce qui ressort de ce récent article Our true dawn: Pinning down human origins (http://www.newscientist.com/article/mg21628921.500-our-true-dawn-pinning-down-human-origins.html ) ? qui cherche à localiser de la façon la plus exacte possible le point de séparation hominidés/singes . Les outils à disposition sont de deux types : les données archéologiques et les études génétiques. Les premières sont rares, parcellaires et leur fiabilité est modeste. Les secondes doivent tenir compte de l’existence de la survenue de mutations génétiques spontanées. Or ces dernières ne peuvent être prises en compte que si l’on connaît la vitesse à laquelle elles se sont produites, ce qui n’est pas possible puisqu’il manque le moment auquel elles ont commencé ! Confronter à cette « fin de non recevoir » on ne peut que chercher à surmonter la difficulté. C’est chose faite avec l’utilisation de ce qui est dénommé l’horloge moléculaire en temps réel. Il s’agit de comparer les mutations intervenant « aujourd’hui » au niveau d’une seule génération, puis d’utiliser le raisonnement par analogie. Pas réellement d’avancée technique, plutôt une utilisation efficace de ce qui est à portée, mais dont les résultats risquent de bouleverser les théories actuelles. Comme quoi, il est préférable de ne pas contourner l’obstacle mais de l’affronter puisqu’il est un stimulant incontestable.
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