Mais qu’est devenu le laboratoire d’antan ?

Le laboratoire par l’actualité de la technique qu’il abrite, est-il le primum movens de la démarche scientifique ? La démarche conceptuelle fait-elle naître et vivre le laboratoire d’aujourd’hui ? En d’autres termes, il est « devenu » parfaitement juste de se poser, à propos du laboratoire et de la pensée scientifique, la même question que celle que l’on se pose à propos de l’oeuf et de la poule. On imagine facilement à la lecture de l’article Limber LIMS (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/33758/title/Limber-LIMS/) que la technicité s’exprime par la technique mise en oeuvre dans ce laboratoire qui se doit de répondre à chaque demande spécifique de chacun des chercheurs. Même si la technique ne peut en aucun cas être en avance sur son temps (ce qui serait paradoxal !) il n’est pourtant pas certain qu’aujourd’hui la démarche se soit inversée entre le chercheur et son laboratoire depuis Claude Bernard. En effet il existe bel et bien un marché entre l’observation première des faits, leur construction seconde avant leur aboutissement en une loi normative qui transforme le statut de plusieurs singulatirés en celui d’une généralité. L’avancée, car il en existe une quand même, ce ne serait pas tant l’abandon des cahiers d’expériences que la rapidité d’obtention des résultats, d’où un profit en terme d’économie. Reste une question : cette haute technicité laisse-t-elle encore place au doute, donc à la critique sans laquelle on passe directement de l’a priori au dogme ! 

 

 

 

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