Une question sans réponse (ou presque !)

Contrairement à ce qu’il est bon ton de raconter, Epiméthée n’a peut-être pas été aussi imprévoyant qu’on pouvait le penser. Avoir laissé l’homme nu et faible alors qu’il avait pourvu chaque espèce animalière de possibilités de survie, a peut-être permis au premier d’aller plus loin dans l’évolution ! Bien sûr, le feu et l’intelligence que Prométhée a dérobés au péril de sa vie ont constitué un apport non négligeable. L’agressivité naturelle des premiers hommes semble sans conteste un élément indispensable de sa survie (The Roots of Violence, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/34795/title/The-Roots-of-Violence/), mais on ne peut s’empêcher de se poser la question de savoir pourquoi aujourd’hui cette violence continue de s’exprimer dans un monde où elle semble le plus souvent, lorsqu’elle s’exerce, dépourvue de tout sens. Il s’agit là d’un vaste sujet auquel on imagine mal que Travis Rayne Pickering puisse apporter une réponse définitive. L’auteur est anthropologue et couple la taphonomie (déprédation sur des os d’animaux après la mort) à la zooarchéologie (rapport entre animaux et humains à l’aide des restes d’animaux) ce qui lui permet de jouer le jeu des comparaisons éthologiques entre les grands primates et les hominidés. Etablir une différence entre les deux en terme de contrôle des pulsions agressives à l’avantage des seconds depuis 2 millions d’années ne renseigne toujours pas sur une absence de ce même contrôle au XXI° siècle.

Tags: ,

Leave a Reply

Vous n'êtes pas un robot, n'est-ce pas ? *