Plaute l’avait bien dit » Quand on ne le connaît pas, l’homme est un loup pour l’homme« . Cette expression s’est à ce point imposée comme une vérité première que nombreux furent ceux qui s’en emparèrent dont Hobbes à qui on l’attribue souvent. L’homme n’est plus le seul puisque la coccinelle asiatique se révèle être un loup pour la coccinelle à sept points (Ladybird Bioterrorists, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/35588/title/Ladybird-Bioterrorists/). Le prédateur interspécifique est un des acteurs de l’écologie, le prédateur intraspécifique met en danger la-dite écologie. C’est la raison pour laquelle l’homme va devoir certainement réfléchir à deux fois avant d’introduire un loup non pas dans la bergerie mais dans la tanière du loup lui-même. Il s’agit là encore de la démonstration de l’action à double effet, thèse de philosophie morale, que l’on attribue habituellement à Thomas d’Aquin. Elle vise à expliquer dans quelles circonstances il est permis de commettre une action ayant à la fois de bonnes et de mauvaises conséquences d’où le qualificatif. Ph. Foot en remettant à l’honneur la philosophie morale d’Aristote a tenté de différencier les conséquences de l’action : ont-elles été délibérément projetées ou bien étaient-elles inévitables sans que l’on aie voulu en faire un moyen ou une fin. Il ne restera plus, avant d’invoquer l’écologie, qu’à résoudre l’éternel problème du tramway ou celui du médecin (Philippa Foot et la doctrine du double effet, http://blog.philotropes.org/post/2010/10/23/Philippa-Foot-et-la-doctrine-du-double-effet) ! Est-ce pour ne rien faire, que l’on a choisi le principe de précaution ?