Il ne se passe pas de jour que la presse ne se fasse l’écho de ce que l’on est en droit d’appeler un vol intellectuel. La technique informatique facilite des emprunts qui au demeurant ont toujours existé. Tous les lecteurs des bibliothèques d’antan étaient parfaitement au courant de pratiques identiques quand en parcourant un ouvrage ils s’apercevaient à leur grande consternation que des pages en avaient été arrachées. Quand il fallait après s’être rendu à la bibliothèque, chercher une cote puis attendre patiemment que le document demandé vous soit apporté, il ne faut plus aujourd’hui qu’interroger MR Google ou Mme Wikipédia. Ces deux personnages mettent rapidement à disposition une multitude d’informations que le lecteur s’approprie aussi rapidement qu’ils lui ont été fournis. Dans l’article “Rampant Plagiarism in two Journals” ( http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/35662/title/Rampant-Plagiarism-in-Two-Journals/) une nouvelle étape est franchie puisque ce sont des journaux eux-mêmes qui commettent le délit. On retiendra un argument, celui du droit à l’information des pays en voie d’émergence et de l’abandon du droit de propriété lorsqu’un article est paru ou s’affiche sur la toile, il n’en reste pas moins vrai que l’auteur lui, garde le droit d’être cité. Plusieurs tentatives de mise en commun des acquisitions scientifiques ont vu le jour avec plus ou moins de bonheur comme La Boutique de science française, partenaire du programme européen TRAMS. Par ailleurs il existe auhjourd’hui des possibilités d’accès à tous les articles dès leur parution, à condition d’être inscrit à une ou plusieurs revues, sans le passage obligé par l’abonnement ce qui a priori (mais non a posteriori) aurait du limiter le pillage. Au moyen-âge, les moines copistes avaient recours à l’art du palimpseste, on ne peut imaginer que le copier -coller en soit la version moderne !
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