Primum non nocere

L’article peut paraitre  un peu long, mais le sujet en vaut vraiment la peine (Worried Sick, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/36126/title/Worried-Sick/) ! Un sujet simple en apparence mais qui est loin d’être habituel puisqu’il s’intéresse à ces deux effets opposés que sont  l’effet placebo et l’effet nocebo. Le premier connu depuis longtemps est utilisé, le second reconnu plus récemment est à éviter. Au delà des cas rapportés, tout l’intérêt de l’article repose sur une découverte, et sur  une question. La découverte c’est la reconnaissance d’une voie de signalisation de l’effet nocebo, qui s’avère différente de celle de l’effet placebo, chacun répondant à des médiateurs différents. La question c’est comment étudier l’effet nocebo. Et il ne s’agit pas là d’une question anodine puisque il existe un principe intangible : le  primum non nocere, auquel aucun médecin ne peut se soustraire ! Comment étudier l’effet nocebo  sans passer par la case effet indésirable  ? Comme le fait remarquer l’article, les comités d’éthique peuvent être en droit de refuser ce type d’étude à moins que de passer par la présentation au sujet des dits effets. On entre alors dans le domaine de ce que l’on appelle “pudiquement” le consentement éclairé du malade. C’est là qu’intervient la présentation,  orale ou écrite, de ce que l’on regroupe sous le terme d’effets secondaires et dont on ne sait jamais ce que l’interlocuteur entendra vraiment et comprendra réellement. Peut-on s’arrêter à cette autre solution consistant à  faire signer au sujet une déclaration stipulant qu’il est d’accord pour n’être au courant de rien ! On imaginait (à tort) l’effet placebo comme relevant directement de la psychologie du sujet, on a du mal à imaginer quel pourrait être le résultat d’un refus de savoir ! Heureusement avant toute chose, il y a Google pour répondre aux questions que se pose le malade quant au traitement qui vient de lui être prescrit !

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