Savoir attendre

On a récemment présenté l’utilité du “gazouillage scientifique” en live. Quand on s’apprête à suivre ce type de directive autant se munir d’une notice explicative dans le but d’aider à la compréhension des publications ultérieures venant infirmer les résultats antérieurs présentés comme définitifs. C’est ainsi qu’aujourd’hui paraît une mise au point concernant la découverte des VSELs ( very small embryonic like stem cells), mise au point en forme de duel (A Wild Stem Cell Chase, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/36664/title/A-Wild-Stem-Cell-Chase/). Ces cellules qui devaient exister chez l’adulte étaient porteuses d’un immense espoir dans le cadre des réparations tissulaires mais elles deviennent objet d’affrontement entre le tenant de la théorie et son détracteur, ce dernier arguant que la reproduction à l’identique des expériences du premier ne mènent a aucun des résultats publiés. Que fera le lecteur de ces deux informations tweetées. Faudra-t-il rappeler en exergue de chacune que selon la théorie de réfutabilité de K. Popper il s’agissait bel et bien d’une théorie scientifique, puisqu’elle était  réfutable et qu’elle a été réfutée ? Si l’on se doit de ne même pas envisager le versant mercantile de l’affaire, il ne s’agit de rien d’autre que d’une action dans la précipitation contraire aux conseils aristotéliciens concernant le kairos,  mais  qui effectivement s’inscrit parfaitement bien dans la culture du tweet. Il ne s’agit ni de la première ni de la dernière remise en question dans le domaine de la science, tout chercheur responsable en est averti, c’est le temps de la communication qui est en cause, ce n’est pas jeter l’opprobe, c’est relativiser l’urgence. Ne craignons pas de le répéter : osons mettre le tweet scientifique en attente.

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