En 1964 PAUL R. EHRLICH et PETERH. RAVEN font paraître un article sur la coévolution (BUTTERFLIES AND PLANTS: A STUDY IN COEVOLUTION, http://www.esf.edu/efb/parry/Insect%20Ecology%20Reading/Ehrlich_Raven_1964.pdf), nouveau concept qui considère l’évolution conjointe d’au moins deux types différents d’organismes. De telles interactions se traduisent par des échanges plus ou moins prononcés de l’information génétique. Le phénomène le mieux connu ou le plus spectaculaire concerne certainement la pollinisation des orchidées. Existe-t-il un intérêt quelconque à prouver l’existence de coévolutions inter espèces, en particulier entre l’homme et certains des germes avec lesquels il cohabite ? La réponse semble bien être positive en ce qui concerne l’H. Pylori, présent probablement chez la moitié de la population humaine (au niveau de l’estomac). Redécouvert par Warren et Marshall, il fut reconnu responsable de la plupart des ulcères gastriques. Cette découverte leur valut du reste le prix Nobel de Médecine et Physiologie en 2005. Aujourd’hui ce que montre les auteurs de l’article Human Pathogen Coevolution (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/38845/title/Human-Pathogen-Coevolution/)c’est que la coévolution germe/patient se traduit par une virulence moindre quand on prend en compte la communauté d’ascendance. Même si des études ultérieures démontrent la participation d’autres facteurs, la coévolution, facteur important de la biodiversité, démontre une fois encore que le vivant, est loin d’être isolé et qu’il devra au contraire encore longtemps continuer à supporter son voisin et locataire !
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