Des exemples encore et toujours des exemples ! L’un d’entre eux, connu depuis longtemps déjà, concerne la reproduction des orchidées. Certaines d’entre elles ne seraient-elles pas capables de mimer des fleurs mellifères pour que l’insecte si pose (Darwin et l’étoile de Madagascar, 1862), ou plus redoutable, mimer l’insecte femelle qui attire le mâle correspondant ! On parle alors de coévolution mais à sens unique (pourrait-on dire) puisqu’il semble bien que dans ces deux cas, l’orchidée soit la seule bénéficiaire. Plus inattendu peut-être est un processus identique, mais entre l’homme et l’animal. Que l’animal puisse vivre sans l’homme est une certitude puisque le premier a précédé le second, mais il est peu probable que le second puisse se passer du premier. Il s’en suit que des liens ne pouvaient que se créer entre ces deux représentants du règne vivant, liens évoluant au fil des millénaires. Divinisés, soumis ou égaux des hommes, les animaux jouissent aujourd’hui d’un statut à part entière (L’évolution des relations entre l’homme et l’animal, http://agriculture.gouv.fr/sites/minagri/files/documents/pdf/Actes_29112011_SD_cle0dd1ba.pdf). La coévolution dont parle l’article, Man and Bird Chat While Honey Hunting ( http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/46626/title/Man-and-Bird-Chat-While-Honey-Hunting/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=32035699&_hsenc=p2ANqtz-9B2mFWohbBscvvizM5mK-gub6eRw-EzSK7pnr3pVDXYHGCKf8k51XL_d-5-XgWZDpZTJK0eB1CKH2nEMkjQRYZFCIrLQ&_hsmi=32035699) entre l’homme et l’oiseau, peut être dite à double sens puisqu’elle est doublement coopérative et s’ inscrit probablement dans le cadre d’un processus ancestral de survie. Si peut se mettre en place une compréhension basée sur l’utilité entre l’animal et l’humain, s’il existe une compréhension animale interindividuelle ( Marine Mammal Communications, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/46342/title/Peter-Tyack–Marine-Mammal-Communications/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=32035699&_hsenc=p2ANqtz-80aV8S_jEs-lFkULuVlOci8hIJ2-0Tc_tohnbdmKL8u4TMFdfa2d4UP1hTkv_LP5rESj7N1L3bO0mFPCcqHoMQKKGRVA&_hsmi=32035699) il n’y aurait aucune raison de ne pas accorder de signification aux enregistrements électriques provenant des végétaux (UN DOSSIER SUR L’INTELLIGENCE DES PLANTES, AU RISQUE DE BÊTIFIER ? http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=3557#.V5oBW1WLRdg) ! De telle sorte qu’il semble bien que l’homme n’ayant toujours pas accepté de n’être plus le centre du monde, se croit obligé de reconstruire un pan anthropomorphisme rassurant, rejoignant ainsi le besoin d’harmonie du cosmos des anciens !
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Aller plus loin !
jeudi, juillet 28th, 2016La coévolution
jeudi, janvier 16th, 2014En 1964 PAUL R. EHRLICH et PETERH. RAVEN font paraître un article sur la coévolution (BUTTERFLIES AND PLANTS: A STUDY IN COEVOLUTION, http://www.esf.edu/efb/parry/Insect%20Ecology%20Reading/Ehrlich_Raven_1964.pdf), nouveau concept qui considère l’évolution conjointe d’au moins deux types différents d’organismes. De telles interactions se traduisent par des échanges plus ou moins prononcés de l’information génétique. Le phénomène le mieux connu ou le plus spectaculaire concerne certainement la pollinisation des orchidées. Existe-t-il un intérêt quelconque à prouver l’existence de coévolutions inter espèces, en particulier entre l’homme et certains des germes avec lesquels il cohabite ? La réponse semble bien être positive en ce qui concerne l’H. Pylori, présent probablement chez la moitié de la population humaine (au niveau de l’estomac). Redécouvert par Warren et Marshall, il fut reconnu responsable de la plupart des ulcères gastriques. Cette découverte leur valut du reste le prix Nobel de Médecine et Physiologie en 2005. Aujourd’hui ce que montre les auteurs de l’article Human Pathogen Coevolution (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/38845/title/Human-Pathogen-Coevolution/)c’est que la coévolution germe/patient se traduit par une virulence moindre quand on prend en compte la communauté d’ascendance. Même si des études ultérieures démontrent la participation d’autres facteurs, la coévolution, facteur important de la biodiversité, démontre une fois encore que le vivant, est loin d’être isolé et qu’il devra au contraire encore longtemps continuer à supporter son voisin et locataire !