De même que deux pommes et deux oranges ne donnent pas quatre pommes/oranges, mais bien quatre fruits, de même ne peut-on les comparer deux à deux. Ainsi quand deux théories aboutissent à des résultats différents alors que les tests utilisés pour chacun, sont fiables et robustes en terme de statistiques, il se peut qu’il s’agisse de différences d’ordre méthodologique. Encore faut-il en avoir conscience pour que les équipes impliqués dans les études retenues n’apparaissent pas comme des adversaires irréconciliables rouvrant des discussions que l’on pensait éteintes. C’est le cas présenté dans l’article Clocks Versus Rocks(http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/38858/title/Clocks-Versus-Rocks/) où le débat est d’importance : apparition des premiers mammifères placentaires pendant ou après les derniers dinosaures à la limite K/T (crétacé/tertiaire : 65 Ma). Ce qui est fascinant c’est que la controverse qui porte sur une date aurait comme défaut la prise en compte d’une expertise basée sur un âge et non sur une classe d’âge car la logique voudrait que l’on choisisse une fenêtre temporelle, plutôt qu’un moment précis sur une échelle d’au minimum 29 Ma. Il existe un deuxième écueil, celui qui consiste à choisir de privilégier l’ancêtre commun plutôt que plusieurs quand on étudie des similitudes de caractères (homologie vs homoplasie). Si les spécialistes ne s’accordent pas, que va devenir le non spécialiste ?
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