Ce que l’on sait depuis longtemps c’est que le devenir des cellules d´origine mésenchymateuse peut être qualifié de particulièrement riche dans la mesure où les lignées qui en sont issues sont nombreuses et variées. Ce que l’on vient de mettre en évidence c’est le rapport qui existerait entre le support et le devenir des cellules souches sur lequel elles sont cultivées (Stem Cells Remember Substrates,http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39439/title/Stem-Cells-Remember-Substrates/). En l’état on peut se poser deux questions : peut-on se servir de cette acquisition au regard des processus de différenciation in vivo ? mais aussi, ne serait-on pas en droit de vérifier certains résultats obtenus au regard du substrat des expériences in vitro ? À la deuxième question l’article ébauche une réponse, à la première il n’est pas impossible d’imaginer qu’il pourrait exister une application future ! Mais l’intérêt de cet article repose aussi sur un phénomène encore mal connu, celui de la transduction mécanique, ou encore le comment de la transmission de forces mécaniques par le biais de structures intracellulaires. En effet tout laisse à penser que les cellules sont à même de percevoir leur micro environnement non seulement à travers des signaux solubles mais aussi en utilisant des signaux physiques et mécaniques. Ainsi les facteurs YAP/TAZ constitueraient-ils des relais mécaniques entre la consistance de la MEC (matrice extra cellulaire) et le phénomène de différenciation et dans le cas présent avec le facteur TUNX2 impliqué dans la différenciation ostéoblastique. Que l’on reparle de la MEC n’est pas fait pour étonner. Elle aussi est connue depuis longtemps et elle a même pris un malin plaisir à se dévoiler progressivement sans que l’on soit sur à l’heure actuelle de tout savoir à son propos. Ce qui est plus étonnant c’est le concept d’une mémoire cellulaire du processus si ce n’est en imaginant l’acquisition d’un processus de nature épigénétique qui viendrait contrecarrer le processus génétique normalement attendu ! Rien de plus vrai donc que cette phrases de Denise Barlow : » l’épigénétique à toujours été l’ensemble des choses bizarres et merveilleuses que la génétique ne sait pas expliquer » !