Conceptualisé dés 1882 par Metchnikoff à partir de ses observations sur les étoiles de mer, puis lui offrant en compagnie de Paul Ehrlich le prix Nobel de Physiologie ou médecine en 1908, “en reconnaissance de leurs travaux sur l’immunité », le système immunitaire n’a pas fini de faire parler de lui. C’est ce qui ressort de la lecture de l’article Deploying the Body’s Army (http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/39511/title/Deploying-the-Body-s-Army/) qui offre une revue générale en insistant sur les applications thérapeutiques qui ont pu en être tirées, sans faire l’impasse sur l’avenir de la discipline. Plus ou moins complexe selon les espèces, spécifique ou non spécifique, son rôle est de reconnaître le soi du non soi, à condition de savoir définir avec exactitude le premier du second ? La première des questions à se poser pourrait concerner l’examen de ce que l’on nomme le soi, car ne faudrait-il pas faire une distinction entre un soi natif et un soi construit. Rapidement en fait le soi natif se transforme vers un premier construit résultat de la protection maternelle in utero à laquelle peut venir s’ajouter celle donnée par l’allaitement maternel. Puis, au fur et à mesure des rencontres avec le monde extérieur, la construction devient de plus en plus complexe, devenant dans le même temps de plus en plus efficace (normalement). Ne pourrait-on pas, en observant ce que devient ce système, être tenté d’accorder du crédit à la théorie selon laquelle l’existence précède l’essence ?
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