Peut-on choisir sans avoir en main tous les éléments impliqués dans le processus du choix, mais aussi de façon concomitante comment avoir en sa possession tous ces éléments ? Dans la mesure où le choix a pour finalité l’acte décisionnel, celui-ci s’appuie sur le degré de certitude/d’incertitude que celui qui doit décider est en mesure d’acquérir. Dans l’exemple du choix qui doit intervenir sur le devenir politique de l’Ecosse (Scientists split over Scottish independence vote, http://www.nature.com/news/scientists-split-over-scottish-independence-vote-1.15882), c’est le point de vue de la communauté scientifique qui fait l’objet du débat. Ainsi s’agit-il de la prise en compte de l’avenir de l’Ecosse en considérant dans un premier temps, ce qui a été obtenu dans le sein du Royaume Uni, puis en imaginant ce qui ne serait plus ou ce qui pourrait advenir en mieux en dehors du Royaume Uni. Les auteurs insistent sur le poids économique au regard de la situation politique, sans oublier le maintien de l’appartenance ou non à l’Union Européenne. Il s’agit dans l’exemple présenté d’un seul domaine, celui de la recherche, mais il n’est pas douteux que tous les domaines de la société sont mis en face du même choix. Chaque électeur (ou presque) va donc, par rapport à son appartenance, faire face à ce choix, ainsi se rapproche-t-on de la théorie des jeux dans laquelle l’analyse de la situation menant à l’action optimale dépend des anticipations portées à propos du résultat de la décision. S’il est difficile d’invoquer le pari de Pascal, on peut néanmoins penser au célèbre film de Truffaut (Une belle fille comme moi), et à son pari sur la fatalité, référence constante de son héroïne !