Honneur aux mitochondries !

mitochondrial_eve_durerDécrite par Kölliker en 1857, dans le muscle parce qu’elle y est particulièrement abondante,  la mitochondrie n’en finira jamais de faire parler d’elle. Ayant peut-être pénétré dans la cellule à la manière des envahisseurs des films de science fiction, mais manifestement dans un but pacifique,  elle est surtout, depuis 1987 ( Rebecca L. Cann, Mitochondrial DNA and human evolution) devenu un outil indispensable. C’est par le biais de son ADN, qu’elle est aussi une alliée fidèle de nombreuses enquêtes, que l’on peut toutes qualifier de policières. Qu’il s’agisse d’enquête criminelle ou d’enquête historique, la question principale reste la même : caractériser un individu. C’est ainsi que l’on peut cheminer de plus en plus profondément dans le temps, passant des ossements de la famille impériale de Russie, au cœur présumé de Louis XVI, conservé à Sant Denis, puis plus récemment au crâne d’Henri IV. Aujourd’hui,  l’homme dont on parle et que l’on devine dans son milieu naturel, se positionnerait comme le plus proche en terme de similitude génétique avec l’Eve mitochondriale (Found closest link to Eve, our universal ancestor, http://www.newscientist.com/article/mg22429904.500?cmpid=NLC%7CNSNS%7C2014-1016-GLOBAL&utm_medium=NLC&utm_source=NSNS&#.VEUi011xlYc). Le saut entre la première qui se situe entre 200000 et 1000000 ans et le second plus contemporain d’Alexandre le Grand est certes immense, mais c’est aussi la vision la plus approfondie en terme de génétique du lien entre tous les humains vivants. En 1929 (P. BOIN,  Eléments d’histologie, Tome 1,  Presse Universitaires de France, pp 334)  devant l’ubiquité de ce très petit élément figuré intracellulaire, se posait la question de savoir si la mitochondrie possédait une signification physiologique particulière, même aujourd’hui, on ne répond  peut-être qu’à une partie de la question !

Tags:

Leave a Reply

Vous n'êtes pas un robot, n'est-ce pas ? *