Un ver qui compte

neurocomic_cajalintheforestneurocomic_cajalintheforestneurocomic_cajalintheforestramonQui osera prétendre aujourd’hui que le cerveau d’un ver, le C. elegans, n’est pas devenu un outil indispensable à l’étude du fonctionnement neuronal des êtres vivants en général et de l’homme en particulier (Filming the Nematode Brain, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/41995/title/Filming-the-Nematode-Brain/) ! Le cerveau, cette boite noire qui pense mais ne se pense pas, reste un défi pour les chercheurs en neurosciences. En effet la première étape, décryptage des circuits, n’est pas nécessairement la plus simple. Depuis Ramon y Cajal et Heinrich Wilhelm Waldeyer, le neurone existe et la contiguïté a remplacé la continuité. De ce fait il a fallu imaginer une (des)  transmission(s) de l’information, ce qui d’un point de vue exclusivement mécanique a donné lieu à la recherche de circuits dont le décryptage n’est pas nécessairement l’étape la plus simple. Les techniques modernes n’ont été que des améliorations de ce qui était déjà connu et ce, plutôt d’un point de vue esthétique. Il  reste néanmoins toujours cette question lancinante, comment ça marche, comment passe-t-on d’une chaîne à un réseau ? Comment filmer un cerveau ? C’est chose faite chez ce vers déjà détenteur d’un prix Nobel par chercheur interposé (First Videos Created of Whole Brain Neural Activity in an Unrestrained Animal, http://www.technologyreview.com/view/534481/first-videos-created-of-whole-brain-neural-activity-in-an-unrestrained-animal/). Trois cent deux neurones, c’est quand même plus simple ! Des neurones spécifiques pour des actions spécifiques, attention, danger droit devant ! Ne pas croire, par ailleurs, que le but soit atteint, que se passe-t-il entre le centre de commandement et les effecteurs (et inversement !), on n’en sait pas plus, mais on sait peut-être comment faire pour arriver à le savoir !

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