Quand peut-on invoquer l’inexactitude, quand peut-on invoquer l’interprétation ? L’article, And the winner is: not science (http://www.nature.com/news/and-the-winner-is-not-science-1.16899?WT.ec_id=NATURE-20150212) pose la question. La mise en image/en texte de la vie d’un individu, l’enchaînement de faits qui lui sont propres, le déroulement d’une vie vers son aboutissement peuvent-ils être rendus tels des faits bruts en faisant abstraction non seulement du prisme de celui qui met en image mais encore du temps qui s’est écoulé dans le même sens ? Il est néanmoins un résultat patent, c’est de porter à la connaissance du plus grand nombre, des faits scientifiques avec leurs auteurs encore inconnus jusqu’alors. De la même façon que la suite Jazz n°2, valse n°2 de Dimitri Chostakovitch a réellement atteint un sommet d’écoutes après avoir été choisie comme bande publicitaire d’une banque, de même n’est-il pas nécessairement réductible de parler de Turing ou de Hawkins encore que le second ait atteint déjà une certaine notoriété du faite de son état de santé, ce qui en soit devrait plutôt être considéré comme réducteur ! Les studios Walt Disney ont introduit de nombreuses distorsions dans les textes qu’ils ont portés à l’écran, aussi bien en ce qui concerne les contes de fées en provenance de la vieille Europe que de la mythologie grecque. Pourtant les uns comme les autres ont été offerts comme un cadeau enchanté à des millions d’enfants. Donc, quels sont les rapports qu’entretiennent inexactitude et interprétation, la question reste posée ? S’il est certain qu’une parfaite adéquation entre la réalité et l’expression qui en est faite ne peut être obtenue, faut-il pour autant se priver d’une parcelle de connaissance ?
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