Paroles, paroles …

Oiseaux et jeunes enfants gazouillent ensemble, primates non hominidés de la famille Cercopithecidae, genre Papio papio partagent avec l’Homo sapiens la prononciation de certaines voyelles [ɨ æ ɑ ɔ u] (Baboons Can Make Sounds Found in Human Speech, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/47991/title/Baboons-Can-Make-Sounds-Found-in-Human-Speech/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=40605886&_hsenc=p2ANqtz-8KWakI8FyfvDAXclP0GsHtNGddMJZiuQRtyFQbaGIHSQ7aQCRxFDONd6euBpsq1wU9Iy-JF8o7S1rCa5_d_F7m7-xRqg&_hsmi=40605886, en version courte; Evidence of a Vocalic Proto-System in the Baboon (Papio papio) Suggests Pre-Hominin Speech Precursors, http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0169321, en version longue). Que l’on soit bien d’accord, prononcer des voyelles n’est pas l’expression d’un langage signifiant : c’est de l’acoustique pas de la linguistique ! Il s’agit pourtant d’une découverte qui prend toute son importance dans l’étude de l’origine (et de l’évolution) du langage des hominidés qui ferait alors un saut de vingt cinq millions d’années en arrière !  La théorie jusqu’alors retenue mettait en rapport formation de certains sons et anatomie en insistant particulièrement sur l’indispensable position basse du larynx. A la lecture de l’article, une remarque pertinente sur les voyelles émises par les tous jeunes enfants dont le larynx n’a pas encore migré fait réfléchir sur le trop lourd immobilisme des idées reçues et reprises. On n’insistera donc jamais assez sur le bien fondé de l’esprit critique : hors du doute point de salut !

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