Oiseaux et jeunes enfants gazouillent ensemble, primates non hominidés de la famille Cercopithecidae, genre Papio papio partagent avec l’Homo sapiens la prononciation de certaines voyelles [ɨ æ ɑ ɔ u] (Baboons Can Make Sounds Found in Human Speech, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/47991/title/Baboons-Can-Make-Sounds-Found-in-Human-Speech/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=40605886&_hsenc=p2ANqtz-8KWakI8FyfvDAXclP0GsHtNGddMJZiuQRtyFQbaGIHSQ7aQCRxFDONd6euBpsq1wU9Iy-JF8o7S1rCa5_d_F7m7-xRqg&_hsmi=40605886, en version courte; Evidence of a Vocalic Proto-System in the Baboon (Papio papio) Suggests Pre-Hominin Speech Precursors, http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0169321, en version longue). Que l’on soit bien d’accord, prononcer des voyelles n’est pas l’expression d’un langage signifiant : c’est de l’acoustique pas de la linguistique ! Il s’agit pourtant d’une découverte qui prend toute son importance dans l’étude de l’origine (et de l’évolution) du langage des hominidés qui ferait alors un saut de vingt cinq millions d’années en arrière ! La théorie jusqu’alors retenue mettait en rapport formation de certains sons et anatomie en insistant particulièrement sur l’indispensable position basse du larynx. A la lecture de l’article, une remarque pertinente sur les voyelles émises par les tous jeunes enfants dont le larynx n’a pas encore migré fait réfléchir sur le trop lourd immobilisme des idées reçues et reprises. On n’insistera donc jamais assez sur le bien fondé de l’esprit critique : hors du doute point de salut !
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dimanche, janvier 15th, 2017Du moustique à l’homme
mardi, octobre 22nd, 2013Qu’il s’agisse des ancêtres des familles d’insectes comme le moustique , ou des ancêtres de la famille des hominidés, la paléontologie peut sauter allègrement d’un fossile à l’autre à condition qu’elle ait un matériel d’étude à sa disposition. Il semble bien que d’une façon générale, les découvertes permettent le plus souvent d’apporter des rectifications en ce qui concerne les données temporelles. Et ces rectifications font plonger les racines des uns et des autres de plus en plus profondément. Ainsi en est-il de celui auquel appartenait le crâne récemment mis à jour en Géorgie (Ancient Georgian Ancestors, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/37913/title/Ancient-Georgian-Ancestors/). La fourchette reste néanmoins relativement large, entre 2.6 millions et 10 000 ans ! Mais ce que l’on ressent à la lecture de l’article c’est le sentiment de jubilation des auteurs s’émerveillant de la préservation et donc de la qualité de l’objet sur lequel ils ont été amenés à travailler ce qui leur permet d’envisager un réexamen d’espèces classées antérieurement comme différentes. Les résultats obtenus par extrapolation ou par raisonnement analogique sont rarement conclusifs c’est à dire définitifs, ils restent néanmoins une étape indispensable dans l’attente, plus ou moins longue, de ce que chacun cherche, avec plus ou moins de bonheur : la preuve alors qualifiée d’indiscutable.