Pline l’Ancien commandait la flotte romaine à Misène lorsqu’il fut témoin de l’éruption du Vésuve en l’an 79 apr. J.-C. Il vogua alors pour porter secours à la population mais décéda sans que l’on connaisse exactement les conditions dans lesquelles il perdit la vie. Déjà connu pour ses qualités d’écrivain le personnage s’inscrit également, bien que de façon indirecte, dans cet épisode en suivant un chemin assez tortueux. Pline l’Ancien était un naturaliste compétent auteur d’ une monumentale encyclopédie intitulée Histoire naturelle. Il y décrivit entre autres, plusieurs types de gastéropodes marins très appréciés des Romains puisqu’ils étaient utilisés pour la teinture de leurs toges dont chacun connait la teinte pourpre. Le Bolinus brandarisfut, objet de ses propos, proche de Hexaplex trunculus également connu sous le nom de murex trunculus. Pour en revenir à l’éruption du Vésuve, si celle-ci réduisit en cendres les villes de Pompéi et d’Herculanum, elle ensevelit sous les éjectas volcaniques habitants et habitations parmi lesquelles des bibliothèques renfermant des centaines de manuscrits. Devenus illisibles parce que carbonisés et donc « indépliables » les rouleaux semblaient narguer les chercheurs. Cette étape a été franchie First glimpse inside burnt Roman scrolls et le résultat donne le frisson a d’innombrables amoureux des textes de l’antiquité gréco-romaine. Pour ce faire il faut trouver « les zones de papyrus recouvertes d’encre », « numériser », « mettre en commun les informations », appliquer « l’ALGORYTHME« . C’est alors qu’apparait le mot magique « πορφύρας, »,violet, dont il a été question plus haut. Ce mot ou un autre, ce n’est pas l’affaire …, le merveilleux tient à la possibilité de « lire » l’illisible. Grâce en soit rendue à la technique et à l’envie des passionnés de textes anciens de se lancer des défis !