Quand vérité et mensonge se croisent

Un jour vérité et mensonge se croisèrent. Le premier ayant émis quelques paroles justes, car vérifiables, à propos du temps et de la température de l’eau d’un puits, la seconde accepta de se baigner avec lui. Mais ce dernier sortant de l’eau avant elle, s’empara de ses vêtements. La vérité refusant de se couvrir des habits du mensonge, retourna dans le puits : « En réalité nous ne savons rien, car la vérité est au fond de l’abîme » (Démocrite, 460 av. J.-C, 370 av. J.-C). Le sujet est pleinement d’actualité quand aujourd’hui la désinformation, un des principaux vecteur du mensonge, parcourt l’univers à la vitesse V et l’accélération Γ. Quand la société Méta, mère de Facebook, annonce son intention de supprimer son programme de vérification, c’est à la question « Est-ce grave, Docteur ? » qu’essaie de répondre l’article Does fact-checking work? What the science says. Il semble bien qu’une vérification ait tendance à réduire les perceptions erronées, néanmoins les biais cognitifs n’en sont pas pour autant supprimés et ces précautions ne peuvent en aucun cas pénétrer la sphère des irréductibles. Une des raisons pour laquelle cette suppression pourrait intervenir repose sur la subjectivité supposée des vérificateurs. Or cette dernière ne disparaitrait pas si chaque texte était accompagné de remarques additionnelles provenant de différentes catégories de lecteurs ! Ce qui est d’autant plus vrai que par ailleurs cette quête d’une vérité de l’information se fracasse sur la dimension temporelle de sa saisie et de sa mise à disposition. D’où cette deuxième question « L’absence de solution doit-elle être un frein à la recherche de LA solution ? »


Tags: , ,

Leave a Reply

Vous n'êtes pas un robot, n'est-ce pas ? *