La question et sa réponse !

L’efficacité de la démarche dépend de la réponse à la question. Et la réponse à la question est tout sauf simple car la question est rien moins que simple  » Comment décide-t-on qu’une espèce a disparu » (How Do Scientists Decide a Species Has Gone Extinct?). En d’autres termes, comment prouver qu’une espèce a disparu, soit donc encore, sur quelles preuves peut-on affirmer qu’une espèce a disparu. Ce qui pose la question ô combien subtile : comment prouve-t-on l’absence ? En effet déclarer une espèce éteinte est aujourd’hui une préoccupation essentielle de ceux qui affirment que l’anthropocène, même si ses débuts sont encore incertains, pourrait être l’ère de la septième extinction de masse. Et donc, dans cette optique, il est ABSOLUMENT INDISPENSABLE de pouvoir/savoir affirmer une disparition. Pour ce faire, il existe plusieurs façons de procéder : s’appuyer sur des preuves logiques, des preuves empiriques, ou l’absence de preuves contraires. C’est majoritairement les secondes que les chercheurs documentent sans négliger le fait que l’exhaustivité n’est pas de ce monde ! Or la réponse est lourde de conséquences, en effet, déclarer qu’une espèce est éteinte entraine ipso facto son retrait de la liste des espèces à protéger, ce qui est on ne peut plus normal, puisqu’elle n’existe plus ! Mais attention, danger, si « par le plus grand des hasards » elle existait encore, elle risquerait l’extinction ! C’est ni plus ni moins le concept des sciences sociales et psychologiques dit « de prophétie autoréalisatrice ». On tourne en rond ! Que faut-il faire ? C’est alors que la démarche méthodologique prend toute sa valeur : comment estimer la probabilité d’extinction de l’espèce considérée. La rigueur d’une étude expérimentale reste un incontournable, aucun changement depuis Claude Bernard !

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