Dépendance/Addiction ?

A votre santé-le saviez-vous ? - Fleur de Rocaille

Chez l’humain, on parle de dépendance lorsqu’il souffre du syndrome de sevrage à l’arrêt brusque de la consommation. Alors que l’addiction est la consommation excessive d’une substance, en dépit des conséquences néfastes, et les opiacés entrainent à la fois dépendance et addiction (selon Christian Lüscher : https://www.planetesante.ch/Magazine/Addictions/Drogues/L-addiction-et-la-dependance-sont-deux-choses-differentes). Qu’en est-il alors pour cette représentante de la famille des salmonidés, la truite (ICYMI: Trout Appear to Get Hooked on Meth)qui préfèrerait l’eau contenant de la méthamphétamine après qu’elle en ait absorbé antérieurement pour les besoins de la cause. Dans un domaine différent mais auquel s’attache également une mauvaise réputation, l’expression « saoule comme une grive » ne correspond pas vraiment à une intoxication éthylique coupable de ce charmant volatile. La fermentation est un processus on ne peut plus naturel qui commence sur l’arbre même. Ainsi les baies dont se nourrit cette espèce de la famille des Turdidae deviennent-elles de plus en plus appétentes au fur et à mesure où le sucre qu’elles contiennent se transforme en alcool. Dans le cas de la truite sus dite, lorsque le choix lui est donné entre une eau pure et une eau contaminée, l’animal va choisir la deuxième option quand il y a été exposé antérieurement. On peut donc imaginer l’intérêt de ce type d’expérience considérant l’abondance des polluants rejetés dans les eaux. Mais même si la truite préfère consommer de l’eau « méthamphétaminée », drogue qui se fixe dans son cerveau, rien n’est dit sur des modifications de son comportement d’où la prudence qu’il faudrait apporter au qualificatif de « dépendance » : il est vrai que des modifications avaient été montrées chez le Molly voile (Poecilia latipinna : Single and repeated exposure to methamphetamine induces altered sexual behavior in male sailfin molly (Poecilia latipinna Lesueur) (Pisces), https://academicjournals.org/journal/AJPP/article-abstract/6232D3329896). Les doses ne sont peut-être pas comparables mais la grive peut montrer des signes physiques d’ébriété tandis que la truite ne semble pas particulièrement perturbée ! Doit-on mettre la grive au régime sec exclusivement ?

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