Dans le cadre « Mangeons mieux pour vivre vieux », voici l’article qui assigne au microbiote intestinal, connu depuis longtemps sous le nom de flore intestinale, le rôle tant attendu d’acteur incontournable (People who live to 100 have unique gut bacteria signatures). Après le combat contre l’inflammation, vu précédemment, voici qu’entre en scène le soldat bactérie productrice d’acides biliaires ( iso alloLCA, 3-oxoLCA, alloLCA 3-ox,o alloLCA). Mais là encore dans la conclusion de cette étude se pose l’éternelle question de la différence entre corrélation et causalité. S’il existe une corrélation entre signature microbienne intestinale et âge, la causalité n’en a pas été démontrée. Comment ces bactéries ont-elles été acquises, sont-elles le résultat de l’action de facteurs antérieurs ou bien leur présence première est-elle l’étape indispensable au résultat final ? Le Cum hoc ergo propter hoc ( avec ceci, donc à cause de ceci) est connu comme étant un sophisme, ce que Platon et Aristote dénonçaient avec tant de force. Mais cette figure de rhétorique a pu gardé toute son apparence de rigueur quand elle s’appuie sur des tests statistiques. Ainsi, dans le cas présent, la corrélation positive signifie que les deux variables varient dans le même sens (lorsqu’une variable augmente, l’autre augmente également) mais en aucun cas il n’est démontré que l’une est cause de l’autre ! Le rôle du microbiote maternel (Feature: The Role of Mom’s Microbes During Pregnancy) dans le développement immunitaire de son foetus semble mieux documenté dans la mesure où l’observation a questionné, la question a construit l’expérimentation dont l’observation a apporté des résultats. Préférer la construction raisonnée à la persuasion du verbe !
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