Se méfier de ses perceptions est un étape indispensable à l’exercice du doute. Le monde dans lequel vit l’homme est-il ou non une réalité ? Cette question sans âge mais pas sans intérêt, est la première marche à la mise en place du doute rationnel. La perception du temps représente le paradigme de la subjectivité. D’expérience courante, l’attente dans des conditions différentes mais dans un temps d’horloge identique ne semble pas s’écouler de manière identique ! Ce qui porte à croire que le temps peut tout aussi bien ralentir que s’accélérer ce qui par ailleurs est du domaine courant au fur et à mesure du vieillissement humain : avec l’âge le temps court de plus en plus vite. La question est donc la suivante “Comment le cerveau traite-t-il le temps ? ” En fait la perception du temps est consubstantielle à la perception de l’environnement de l’individu en cause (Why does time slow down in near-death experiences?). Comme par ailleurs le cerveau a enregistré des faits antérieurs eux-mêmes inscrits dans un environnement sensoriel il ne s’agit jamais d’une perception première, entachée qu’elle est d’un avant. L’idée de l’auteur est que l’adaptabilité du temps s’inscrit dans une démarche d’amélioration de la survie de l’individu. Ainsi la sensation “subjective” d’un allongement du temps permettrait une meilleure prise en compte des informations permettant d’éviter des actions trop rapides et de ce fait inadaptées. Si l’on adhère à une vision finaliste de l’existence de l’être vivant il est logique d’imaginer que les processus adaptatifs se succèdent dans le but d’une amélioration progressive même si la finitude reste de rigueur !
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