Après la langue de Molière, nous venons d’entrer dans le temps du langage des vers ronds encore dits némathelminthes, espèce dont fait partie le Caenorhabditis elegans. Ce tout petit organisme a été introduit par Sydney Brenner en 1970, et est devenu célèbre par un prix Nobel en 2002 qu’il a fait obtenir à Sydney Brenner, John Sulson et Robert Horvitz. Cet infiniment petit parle par « sentences » (How worms use chemicals to communicate, http://www.digitaljournal.com/article/318538). Que l’on se comprenne bien, il s’agit d’un langage de nature chimique qui organise le fonctionnement biologique et social du dit vers. Ainsi, après avoir comparé des individus sauvages et des individus de laboratoire, il est devenu évident que ces vers étaient en mesure de construire des « sentences » ayant au moins trois significations : « rassemblement, dispersion, ordre « . Pour les chercheurs il devient maintenant de première importance de « comprendre » comment ces vers se « comprennent » ! Ensuite ils deviendra urgent de comprendre comment/si les humains se comprennent !
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