Trahie par la technique !

A l’évidence, on peut admirer la technique, en tenter le décryptage en espérant imiter H. Poincaré quand il insistait sur la nécessité de parler du fait scientifique dans un langage compréhensible de tous, en relater les avancées positives sans s’en faire pour autant, une amie reconnaissante ! Dépourvue du moindre sentiment, elle n’hésite pas à trahir celui qui en parle avec chaleur, abandonnant au bord du chemin  le  laudateur, qui se prend alors pour le plus malchanceux des trahis quand il croyait parcourir en sa compagnie un chemin pavé de roses. Que faire en attendant le bout de ce tunnel, sinon réfléchir tout en n’oubliant pas de demander de l’aide aux plus compétents que vous. Le manque que l’on ressent témoigne de la dépendance que l’on s’est créé mais dont on ne prend conscience que lors de sa disparition, en somme ce que l’on pourrait  peut-être comparer à “cet obscur objet du désir”. Mais peut-être et surtout, de ce que la technique est faillible et restera faillible. En 1912, le naufrage du Titanic ne pouvait même pas être imaginable. Il représentait l’accomplissement même d’une technique parfaite. Restons conscients du fait que si la technique aide l’homme, elle n’est pas agissante, elle doit rester l’objet que l’homme s’est offert.

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