La faute à qui ?

En cette période où la transparence a pour rôle principal de remplacer (avantageusement ?) l la lecture de Max Weber sur le politique, l’éthique de responsabilité et l’éthique de conviction, on se croirait revenu aux temps (pas si lointains ! ) où les mesures anthropométriques autorisaient non seulement à identifier mais aussi à catégoriser les individus. Ainsi la phrénologie a-t-elle pu permettre la théorie du criminel né. Dans un domaine différent mais selon un principe identique on a pu parler du chromosome du criminel correspondant à l’aneuploïdie 47, XYY : ces deux exemples ayant pour but d’établir une correspondance  entre morphotype/caryotype et manifestation comportementale. La question est de savoir pourquoi ce genre de raisonnement voit le jour ? Il en existe probablement deux majeurs : prévoir et expliquer. Ce qui peut aussi être interprété dans le but d’une protection sociétale qui tend à se confondre avec une protection individuelle. Un article récent « Couch Potatoes May Be Genetically Predisposed to Being Lazy, Rat Study Suggests » (http://www.sciencedaily.com/releases/2013/04/130408184727.htm) plus léger, fait montre de peu de différence sur le fond. Et l’on voit donc que près de 200 ans après l’énoncé de la théorie de Franz Joseph GALL, on cherche toujours à asseoir un comportement sur un socle matériel. S’agit-il de la recherche d’une déresponsabilisation de l’homme qui passerait par son absence de liberté ou faut-il (plutôt ?) s’intéresser à l’épigénétique ?

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