Passer par la case départ du jeu de Monopoly c’est gagner une certaine somme, repasser par les fondamentaux représente aussi un gain dont il est utile de ne pas se priver. Dans ces conditions, pourquoi ne pas revenir à l’Ecole Doctrinale de Montpellier essentiellement représentée par Paul Joseph Barthez et Théophile de Bordeu, fondateurs de la théorie vitaliste selon laquelle le vivant n’est pas réductible uniquement à des lois physico-chimiques en opposition avec l’homme machine de Albrecht von Haller ou bien de Julien Offray de La Mettrie. Ainsi le tissu conjonctif, dont il sera question plus loin, fut-il décrit par Bordeu à qui l’on doit en particulier l’étude de ce qu’il appela tissu muqueux ou cellulaire et qui fut également sujet d’étude de Bichat dans Le traité des membranes. Les anatomistes avaient depuis longtemps étudié vaisseaux et tendons mais ce tissu d’emballage ubiquitaire représentait et représente encore un monde tout à fait à part. On n’en finit pas de le décrire, d’en énumérer les éléments constitutifs à la recherche d’une classification de type taxinomique dont la médecine reste friande. Aujourd’hui l’article The Science of Stretch (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/35301/title/The-Science-of-Stretch/) met l’accent sur la dimension inscrite dans le terme même de conjonctif, ce qui relie, et porte également une attention particulière à sa dynamique avec un petit détour du côté obscur des méridiens de l’acupuncture. Ainsi ne devrait-on plus jamais parler de tissu conjonctif non spécialisé contrairement à ce que l’on enseigne depuis au moins trois cents ans.
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