C’est en 1966 que paraissait pour le jeune public une série télévisée américaine dans laquelle se produisait un dauphin prénommé Flipper. Cette série mettait en scène les aventures de la famille Ricks : le père, Porter, responsable du parc aquatique Coral Key en Floride et ses deux fils, Sandy et Bud. Mais le véritable héros de la série était bel et bien Flipper, un grand dauphin apprivoisé par Bud, qui venait en aide aux nageurs en difficulté ou aux naufragés. Conforme aux récits mythologiques l’adulte et l’enfant comprennent et se font comprendre de l’animal qui en retour comprend l’homme et de cette compréhension mutuelle naît une complicité à la fois réelle et efficace. On savait cet animal doué d’une certaine forme de vie sociétale qu’il pouvait même partager avec l’homme. On sait aujourd’hui qu’il est encore capable de plus (Dolphins by Name, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/36651/title/Dolphins-by-Name/) puisqu’il pourrait répondre à ce que l’on peut assimiler à un nom, son nom, un sifflement qui lui est propre. Mais il y a mieux encore puisqu’il serait aussi capable d’introduire des modifications à ce qui serait sa signature vocale ! Le bébé gazouille comme le jeune oiseau, le dauphin en se nommant se reconnait, l’outil n’est pas le propre de l’homme, un animal peut parfaitement se reconnaitre quand il voit son image dans une glace. Le champ des singularités humaines ne tendrait-il pas à se réduire comme peau de chagrin d’autant que si l’on en croit les fabulistes animaliers, les travers des uns se retrouveraient depuis longtemps chez les autres !
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