Dans la série “essayons de construire pour mieux comprendre”, voici enfin venir l’étape de la construction cérébrale après d’autres réussites (Lab-Grown Model Brains, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/37262/title/Lab-Grown-Model-Brains/). Fini le règne des cerveaux de souris, qu’il s’agisse de souris knock-out, knock-in ou au pire non modifiées, rien ne vaudra jamais le cerveau humain. Prendre quelques cellules souches, les faire baigner dans des nutriments appropriés, les enrober dans un gel jouant le rôle de support, elles se regrouperont pour former des structures organoïdes de type cérébral dans lesquelles se différencieront divers tissus spécifiques, comme de la substance grise (cortex, hippocampe) ou de la rétine. Il s’agit de tissus complexes du fait de leur organisation en plusieurs couches avec leurs cellules associatives. Ainsi si l’on prélève des cellules chez un sujet porteur d’une anomalie du développement cérébral, on peut après retour de ces cellules à l’état de cellules souches reproduire ladite anomalie pour l’étudier. Ce modèle offre la possibilité d’étudier les premiers stades du développement d’un organe noble humain et donc de certaines des anomalies qui surviennent très précocement dans un environnement proche (?) de la normale. Il ne s’agit en aucun cas de prouver/démontrer comment pense le cerveau, on est encore bien loin de cette étape. Par contre mettre le doigt sur un gène responsable d’un type de microcéphalie comme dans l’étude rapportée représente déjà un beau succès. Il est toujours tentant d’associer pour le meilleur et non pour le pire, l’anatomie, la physiologie, l’imagerie, et maintenant la génétique à la psychologie, voire aux concepts philosophiques. Mais qui a réellement besoin de qui ?
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