S’est-on jamais posé la question de savoir pourquoi donc les cellules affichaient-elles la même taille quelque soit l’être vivant auquel on s’intéressait ? Les cellules de taille supérieure à 10 microns sont en effet plutôt rares. Que l’on soit d’accord depuis la théorie cellulaire sur le fait que la cellule représente la brique de construction de tout matière vivante n’explique pas pour autant la relative constance de sa taille. Pour quelle raison en est-il ainsi ? Il est depuis toujours de bonne pratique d’utiliser l’anthropomorphisme comme outil universel d’explication. Ainsi a-t-on très normalement commencé par classer les cellules en deux groupes : les nobles et les autres. A ces dernières était volontiers attribué un rôle de soutien dans tous les sens du terme. Ainsi a-t-on de même imaginé tout aussi facilement que la taille des cellules était en rapport avec leurs possibilités de nutrition, ce qui leur interdisait de grossir démesurément! Il n’en serait donc rien, puisque il s’agirait tout simplement d’un problème de gravité, les forces en jeu étant elles-même en rapport avec la taille (Q: Why Do Animal Cells Stay So Small? A: Gravity, http://finance.yahoo.com/news/q-why-animal-cells-stay-194700315.html). C’est ce que semble bien démontrer l’étude comparative menée sur le noyau de volumineuses cellules (oeuf de grenouille africaine à griffes) à l’intérieur duquel des mailles d’actine forment un réseau de soutien. Ainsi comme la pomme qui tombe de l’arbre, dans le noyau privé d’actine les organelles tombent-ils aussi !