Posts Tagged ‘Cellule’

Réparation assurée

vendredi, février 23rd, 2024

On peut choisir avec Dorian Gray le vieillissement actif fini selon un processus de transfert, on peut choisir avec Eos et Tithon le vieillissement passif infini. Mais ce que cherche la majorité de l’humanité avec une application jamais démentie c’est la réparation des outrages du temps : pouvoir/savoir agir sur le vieillissement. A propos de ce terme général, lourd de sous-entendus, on pourrait distinguer un vieillissement positif et un vieillissement négatif : le premier recouvrant les processus de différenciation et de maturation, le second correspondant aux processus de sénescence. En termes simples, la cellule dans un premier temps “va de l’avant”, dans un second elle entre dans un processus de disparition, dont l’apoptose, mort cellulaire programmée, est un cas particulier. Quoiqu’il en soit et normalement le vieillissement, est un processus inéluctable, dont le défaut principal est l’impossibilité d’un retour en arrière. Les possibilités non pas sans fin, mais néanmoins immenses des cellules embryonnaires humaines marquées du sceau de l’éthique, ne peuvent être utilisées en dehors de certaines limites que les comités successifs ne peuvent ignorer. Les cellules matures, elles ne sont pas affligées de ce lourd handicap, et pourraient donc être utilisées après transformation ! Si les reprogrammations sont devenues possibles, il n’en reste pas moins qu’il s’agit de cellules matures qui ont gardé leur passé épigénétique. Un grand pas sera fait quand cette deuxième étape sera validée et que les applications chez l’homme deviendront réalité (Fixing the Problem With Induced Pluripotent Stem Cells, https://www.chemistryworld.com/features/small-molecules-that-switch-up-cell-development-could-transform-medicine/4018924.article?). Il ne s’agit aucunement de mettre sur le marché un homme “augmenté” mais de réparer en s’éloignant le moins possible de ce qu’offre la nature.

Quid novi de “cellula”

samedi, novembre 6th, 2021
Winter is coming: Le temps de la cryo-microscopie électronique – Top of the  Prots

En 1665, le microscope de Hooke grossit cinquante fois les structures observées et dix ans plus tard, le microscope de Leeuwenhoek atteint déjà un grandissement de soixante dix à deux cent cinquante fois, ce qui représente une amélioration subséquente et rapide quand on considère qu’il s’agit du XVII ème siècle ! L’utilisation de plusieurs lentilles provoquant des aberrations chromatiques en périphérie des objets étudiés, on lui préféra une seule lentille ce qui permit de décrire la brique indispensable à la théorie éponyme, à savoir la CELLULE. Mais c’est essentiellement la cellule végétale qui fut objet de description en raison de la “rigidité” de sa membrane externe. Le noyau est décrit en 1831 chez l’orchidée : son diamètre est de 5 à 10 microns. Golgi décrit en 1898 une nouvelle structure intra cellulaire, un empilement de sacs membraneux, de 100 nanomètres de diamètre, les dictyosomes auxquels sera attaché le nom de son “inventeur” en 1908. En 1969, Rambourg utilise les images de microscopie électronique tridimensionnelle pour préciser la structure en individualisant face trans et face cis. En 2021, c’est la microscopie cryo-électronique (Cells as you’ve never seen them before) qui porte un nouveau regard sur l’intimité cellulaire. Et les connaissances ne s’arrêtent pas là puisqu’il est possible d’associer microscopie électronique en 2D, modélisation en 3D et cerise sur le gâteau ajouter la 4D en répétant le processus à différents moments (New Studies Enable a Clearer View Inside Cells). Ainsi en trois siècles et demi, l’optique a-t-elle laissé place à l’électronique, la 2D à la 4D, la réalité simplifiée à la réalité augmentée, la statique à une modélisation dynamique ! Même si la progression technologique approche la vérité, il ne faut pas croire qu’elle l’a atteinte !

La nouvelle cellule est arrivée !

lundi, décembre 10th, 2018

Résultat de recherche d'images pour "membrane cellulaire"Un petit mois après la soirée de lancement du Beaujolais nouveau 2018, voilà le lancement de la nouvelle cellule. L’ancienne doit son nom à Robert Hooke qui en 1665, la baptisa par analogie avec la petite pièce qu’occupait les moines. Etant donné son grand âge, elle a subit plusieurs phases de rajeunissement sans interruption. Les biologistes ont fait d’elle la plus petite unité vivante douée de la faculté de reproduction et deux types au moins de structures lui appartiennent : les membranes et les organites. Les premières en permettant sa compartimentation définissent alors de petites unités de fonctionnement intracellulaires que sont les organites. Une structure (il en existe d’autres) était néanmoins connue pour être dépourvue de membrane, le nucléole auquel de ce fait on déniait le titre d’organite. La nouvelle cellule (These Organelles Have No Membranes, https://www.the-scientist.com/features/these-organelles-have-no-membranes-65090?utm_campaign=TS_DAILY%20NEWSLETTER_2018&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=68071926&_hsenc=p2ANqtz-8hesqHZrYn-fjX5laUfgVjWjR6V6q6Kk8Tv77p0kPXyx_vQ-rDVMwPhYAlYfffoiHnKSLSH1KfjD1qgzVQIVcvg-WWkA&_hsmi=68071926) est celle qui aujourd’hui a le droit de renfermer des organites dépourvus d’enveloppe membranaire. La membrane qui de statique est devenu dynamique, en compartimentant règle aussi les échanges selon certaines règles qui ne peuvent plus s’appliquer en son absence. Alors par analogie avec ce qui intervient dans des liquides non miscibles, on parle de gouttelette dans une gouttelette … et les échanges vont répondre au phénomène de séparation de phase liquide/liquide. Conséquence non négligeable les protéines flexibles prennent le pas sur les protéines tridimensionnelles fixées et l’étude des maladies dégénératives s’en trouve prendre un nouveau tournant ! A cellule nouvelle, nouvelles hypothèses fonctionnelles.

 

De 1675 à 2016

mercredi, octobre 19th, 2016

slide_3-2Toujours la même envie, celle de décrire pour comptabiliser et faire un état des lieux dont on aimerait à penser qu’il est définitif. Parce que l’homme sait qu’il est fini, il aime à finir pour inscrire, quand lui ne fait que passer. Il existe néanmoins des exceptions à cette immense liste d’inconnus. Ainsi  en est-il d’Antoni Van Leeuwenhoeck, Théodore Schwann, Virchow (énumération largement non exhaustive …) qui eux se sont inscrits dans une séquence de découvertes successives, d’interprétations  pour une mise en place de cette théorie cellulaire qui a permis ce concept à la fois simple et géant, car indispensable à une construction universelle du vivant qu’il soit animal ou végétal, de la cellule comme unité. Comme le recensement des êtres vivants qui se continue encore aujourd’hui et fait la joie de ses découvreurs, leur nom risquant de passer à la postérité (grâce en soit rendue à  la classification taxonomique !) une grande idée vient de voir le jour :  celle d’un atlas complet de toutes les cellules du corps humain ! (Cellular Cartography, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/47277/title/Cellular-Cartography/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=36025090&_hsenc=p2ANqtz-9nmI6Y6Jv620ex1vb1wdmMBVhpzOeowMKe_ZUgtXbrc3WZ3jyeVSTCQrZ6JM1_ZOJZaYlgznTd3vvTBiqxMaYajV8qKw&_hsmi=36025090). Si l’on a, au fil du temps, déjà décrit un certain nombre de types cellulaires on a également progressivement reconnu des sous types. Aussi la question est-elle peut être de savoir sur quels critères s’appuiera la définition d’une variété cellulaire : niche, morphologie, fonction, renouvellement, gènes ….., la liste semble infinie. Quoiqu’il en soit, le sujet risque de mobiliser un certain nombre d’intervenants en leur donnant du travail pour un certain temps, mais comment sera-t-on sûr qu’il n’y aura pas d’oubli  !

Un mystère mystérieux !

mercredi, décembre 4th, 2013

Un très grand mystère auquel on ne réfléchit que trop peu et qui pourtant sous-tend la vie quotidienne depuis ….. ! A peu près du même type que pourquoi la terre est-elle ronde, la question que l’on devrait se poser pourrait être pourquoi et comment des cellules en 3D (Taking Shape, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/38404/title/Taking-Shape/) ? Non seulement la cellule n’a rien de la plate galette enseignée pendant des décennies, mais sa plasticité, son adaptabilité, qualités qu’elle partage avec ses constituants, sont source à la fois d’admiration et d’étonnement. Certes la microscopie électronique avait révélé l’organisation intracellulaire mais elle avait aussi figé la cellule pour longtemps, donnant une fausse image qu’il a fallu redresser. Et c’est en transformant progressivement la cellule virtuelle en cellule réelle que les questions se sont posées et ce n’est probablement pas sans raison que la forme du contenant et celle de son contenu répondent à la fonction. Alors que le démontage de la cellule a presque abouti, il semble bien que son remontage offre quelques difficultés d’où, heureusement, du travail pour un certain temps encore.

Encore une bonne question …….

jeudi, novembre 7th, 2013

S’est-on jamais posé la question de savoir pourquoi donc les cellules affichaient-elles la même taille quelque soit l’être vivant auquel on s’intéressait ? Les cellules de taille supérieure à 10 microns sont en effet plutôt rares. Que l’on soit d’accord depuis la théorie cellulaire sur le fait que la cellule représente la brique de construction de tout matière vivante n’explique pas pour autant la relative constance de sa taille. Pour quelle raison en est-il ainsi ? Il est depuis toujours de bonne pratique d’utiliser l’anthropomorphisme comme outil universel d’explication. Ainsi a-t-on très normalement commencé par classer les cellules en deux groupes : les nobles et les autres. A ces dernières était volontiers attribué un rôle de soutien dans tous les sens du terme. Ainsi a-t-on de même imaginé tout aussi facilement que la taille des cellules était en rapport avec leurs possibilités de nutrition, ce qui leur interdisait de grossir démesurément! Il n’en serait donc rien, puisque il s’agirait tout simplement d’un problème de gravité, les forces en jeu étant elles-même en rapport avec la taille (Q: Why Do Animal Cells Stay So Small? A: Gravity, http://finance.yahoo.com/news/q-why-animal-cells-stay-194700315.html). C’est ce que semble bien démontrer l’étude comparative menée sur le noyau de volumineuses cellules (oeuf de grenouille africaine à griffes) à l’intérieur duquel des mailles d’actine forment un réseau de soutien.  Ainsi comme la pomme qui tombe de l’arbre, dans le noyau privé d’actine les organelles tombent-ils aussi !