Le visage

431px-Pointillist-Self-PortraitRené Magritte est peut-être l’un des  peintres les plus impliqués dans la représentation du visage si l’on excepte Guiseppe Arcimboldo mais il existe une différence fondamentale entre les deux. Le premier exclut le visage en tant que tel, le second le reconstruit. Mais dans les deux cas l’important est bel et bien l’appréhension de la représentation faciale. Guy de Maupassant n’était pas en reste quand son visage disparaissait dans le miroir laissant place au Horla. La prosopagnosie est un trouble rare, acquis ou congénital, qui concerne un certain type d’agnosie visuelle. On sait combien la reconnaissance visuelle d’un individu est importante dans la vie en société. Son étude n’est pas chose aisée et sa reproduction tient du hasard. C’est pourtant ce qui a pu être réalisé (A Face to Remember, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/41326/title/A-Face-to-Remember/)  permettant la visualisation des zones intéressées dans ce phénomène. Il faut néanmoins souligner que l’étude a été menée chez un sujet particulier, puisque soufrant de crises d’épilepsie apparemment invalidantes et surtout suffisamment anciennes pour avoir pu modifier certains circuits et il est dommage que les auteurs n’aient pas introduit cet état comme limite possible aux résultats obtenus et à leur interprétation . En réalité ce qui est mal connu c’est l’étape du traitement des images responsable du trouble puisque ce dysfonctionnement peut intervenir à différents niveaux. Si les zones FFA (fusiform face area) et OFA (occipital face area) sont connues depuis plus de vingt ans, l’échelon cellulaire reste en cours d’investigation. Dommage aujourd’hui qu’il soit impossible de faire de Georges Seurat le sujet d’une étude similaire, la technique du pointillisme semble parfaitement adaptée.

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