Un grand pas pour ….

paper-art-1-1Comment l’esprit vient aux femmes, c’est Georges Cukor qui en parle 1951,  comment l’abstraction vint à l’Homo erectus, est-ce un coquillage qui peut en parler aujourd’hui ? Rien de plus immatériel que l’acquisition de la conceptualisation, tandis que les preuves qui peuvent s’y rapporter ne sont que matérielles. C’est l’artefact de l’archéologue, ce que la nature n’a pu faire et donc ce que l’homme a réalisé. Ainsi en est-il de cette coquille de lamellibranche d’eau douce percée de “mille trous” dont seul l’homme pourrait être à l’origine (Shell ‘art’ made 300,000 years before humans Evolved, http://www.newscientist.com/article/mg22429983.200-shell-art-made-300000-years-before-humans-evolved.html?full=true#.VIRz-V0tBYc). Pour le commun des mortels, comment distinguer un silex inutile d’un silex utile, en d’autres termes, comment voir différemment les irrégularités de contour d’une pierre ? Comment voir dans ce silex-nature un silex-outil ? Comment voir dans l’objet présent son but, comment percevoir l’intervention d’une cause finale (le telos). Comment l’imagination du chercheur d’aujourd’hui peut-elle faire table rase des acquis de millions d’années pour comprendre ce que l’Homo erectus imaginait pouvoir faire alors d’un silex et ou d’un quelconque coquillage dans l’optique de sa vie quotidienne ? Il en est de même pour l’interprétation de l’art pariétal, et de toutes ces manifestations de l’humanité trop éloignées pour ne pas être interprétées à l’aune de ce que l’homme est devenu, sans pouvoir même imaginer qu’il aurait pu être autre ! Intemporalité de la question “Qu’est ce que l’art” …

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