Il ne s’agit pas ici d’envisager l’humanité de l’homme, ni de savoir si l’on naît homme ou femme ou si on le devient, si la parité est devenue une affaire qui dépasse les frontières de l’hexagone, enfin tous ces sujets plus importants les uns que les autres, même s’ils se situent dans des registres différents. Il s’agit tout simplement (si l’on peut dire !) de la programmation des conduites sexuelles femelles au niveau cérébral. Les féministes inconditionnelles ne seront pas heureuses de savoir que féminin reste l’expression d’une absence. Ici, au niveau cérébral chez la souris, il s’agit d’une répression des gènes liés au sexe male par un processus de méthylation de l’ADN (Female Brain Maintained by Methylation, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/42555/title/Female-Brain-Maintained-by-Methylation/). Pourtant il ne s’agirait pas d’un défaut de signaux en rapport avec l’absence des hormones ovariennes, mais d’un phénomène actif de répression, ce qui est totalement différent d’un phénomène passif du à un manque. Par ailleurs cette méthylation s’avère ne pas être un processus limité dans le temps puisqu’elle doit se poursuivre pour que cet état se maintienne. Les hormones mâles indispensables interviennent à une période critique, limitée dans le temps tandis que la méthylation doit être continue chez la femelle. Il faudra également tester une autre hypothèse, à savoir que les hormones males pourraient agir en diminuant cette indispensable méthylation. Ce n’est pas encore avec ces nouvelles questions que se terminera la guerre des sexes !
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