La tête des autres, c’était au théâtre de l’Atelier en 1952, Marcel Aymé avait choisi le monde de la justice pour y parler de justice et le public dubitatif se demandait, tout en applaudissant, si le trait pouvait être forcé. Aujourd’hui le public, tout aussi dubitatif (voire plus) se demande si l’annonce ne pourrait pas être quelque peu forcée (First human head transplant could happen in two years, http://www.newscientist.com/article/mg22530103.700?cmpid=NLC%7CNSNS%7C2015-0226-GLOBAL&utm_medium=NLC&utm_source=NSNS&#.VPLe7105BYc), et ce d’autant plus qu’il ne faudrait attendre que deux ans pour passer à la réalisation pratique de l’évènement sus nommé. Mais l’accord ne semble pas être fait sur deux points : la faisabilité de l’intervention, et la question éthique consubstantielle à l’acte lui-même . On peut donc se poser les deux questions suivantes : faut-il commencer par résoudre les problèmes techniques de l’intervention, ou bien choisir de traiter le versant éthique, en sachant qu’une certaine réponse à la seconde de ces questions entrainerait nécessairement l’abandon de la première ? Quelle doit être la position des chercheurs ? Ou encore, l’éthique doit-elle précéder toute avancée technique ? Si c’est la technique qui a permis à Icare de voler, elle fut aussi la cause de sa chute. Et pourtant les essais sur l’homme sont anciens, dont le plus rapporté, peut-être, celui de Pasteur sur le petit Joseph Meister. Aujourd’hui le sujet est d’autant plus délicat, qu’est venu se greffer un certain principe de précaution qui, pour certains, aurait tendance à occulter la recherche d’une éthique de l’action. Donc, pour ne pas conclure, Si Paris était tout petit…, Si la bouteille était très grande…