A l’heure où le réchauffement climatique participe de l’heuristique de la peur, sans que l’on sache vraiment si la responsabilisation est au bout de chemin, une pause s’impose. Le mammouth laineux peut-être (ou peut-être pas) futur personnage d’un énième Jurassic Parc en gestation est là pour parler de sa descendance (Mammoth genomes provide recipe for creating Arctic éléphants, http://www.nature.com/news/mammoth-genomes-provide-recipe-for-creating-arctic-elephants-1.17462?WT.ec_id=NATURE-20150507). Ainsi, si le futur reste l’inconnu majeur, le passé est en passe de devenir de plus en plus présent. Néanmoins la question se pose : est-il nécessaire pour mieux connaître ce dit passé, de le vivre en testant ce qui peut s’apparenter à une « recréation » ? Quelques soient les convictions affichées, on peut affirmer que l’homme n’est pas responsable de la création. Or ses avancées techniques le mettent « en capacité » (…..) aujourd’hui de recréer pour partie ce monde, ce qui lui permettrait d’encore mieux d’asseoir ses racines. On peut proposer comme une raison valable l’amélioration de la survie d’un animal actuel dans des conditions extrêmes, mais le doute subsiste : cette raison n’est-elle pas un prétexte pour jouer à ce demiurge dont parlent toutes les cosmogonies ?
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