Ce qu’il y a de bien avec l’information actuelle, c’est qu’elle ne laisse aucun répit à ses lecteurs. Ce qui est peut être moins bien, c’est qu’elle peut aller trop vite et sauter le temps de la réflexion. Il existe pourtant un bon côté à ces « Breaking News ». Le fait d’être portées a la connaissance de tous en temps réel, incite celui qui les lit à les vérifier, les reprendre, les commenter, les amender. Aujourd’hui c’est une nouvelle cellule souche qui fait son apparition (New Stem Cell Identified, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/42901/title/New-Stem-Cell-Identified/, J. Wu et al., “An alternative pluripotent state confers interspecies chimaeric competency,” Nature, doi:10.1038/nature14413, 2015). Son intérêt résiderait essentiellement dans son positionnement à la jonction pluripotentialité/différenciation, ce qui en fait un élément autre que les cellules souches précédemment utilisées, sans quoi, évidemment, elle manquerait nécessairement d’intérêt ! Elle serait par ailleurs plus utile (toujours par rapport à ses sœurs plus anciennes, en terme de découverte) en tant qu’outil dans les manipulations de laboratoire. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes (on ne croit pas si bien dire), si, le si est de taille, l’éthique ne venait s’en mêler. La question posée étant la suivante : est-il éthique de créer un être chimérique animal/homme ? A noter qu’en réalité la question est très ancienne comme en témoigne la mythologie. Aujourd’hui peut-on répondre oui à la question quand le but est noble : venir en aide à l’homme en remédiant par ce biais à certaines de ses imperfections acquises ou non. La question est de taille et pendant le temps de réflexion qu’elle suscite, est-il licite de valider la technique ? Qui répondra ?
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