La prédiction a toujours été au menu des quêtes humaines, et l’art divinatoire a pu être pratiqué à partir de tout et de n’importe quoi. Les anciens pouvaient tirer de multiples informations des viscères animales, de la direction du vol des oiseaux, le plus difficile restant l’interprétation des signes observés. Malgré les risques que l’on connaît comme celui de n’être jamais cru comme le vécut Cassandre, la prédiction reste un sport largement pratiqué. L’un des derniers en date concerne la possibilité d’établir un diagnostic reposant sur un algorithme facial. La société FDNA (FDNA was incorporated with a mission to give hope to chidren with rare diseases and their families, https://www.face2gene.com/fdna) s’est donnée pour but d’aider les cliniciens (ceux qui ne seraient pas suffisamment avertis !) dans leur diagnostic de maladies rares. C’est le sujet de l’article : With just a photo, this algorithm can do more than spot a possible genetic condition – it can suggest a cause ( https://www.statnews.com/2019/01/07/algorithm-spot-genetic-mutation-photo/?utm_source=STAT+Newsletters&utm_campaign=03601aafa5-Daily_Recap&utm_medium=email&utm_term=0_8cab1d7961-03601aafa5-150897645), sujet repris par ailleurs pour analyse dans d’autres publications, ce qui peut témoigner soit de l’intérêt de la découverte soit de l’existence d’un questionnement sous-jacent non exprimé. Si à la technique en soi ne se rattache aucune valeur morale, l’attribution d’une finalité change totalement la vision que l’on peut en avoir. Peut-on être certain que l’algorithme ne sera dévolu qu’au diagnostic de maladies orphelines ? Le faciès reste un sujet sensible !
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