Deux grandes idées s’affrontent depuis que l’homme est sujet de réflexion. Pour les uns, c’est un être sociable, pour les autres, c’est un redoutable prédateur à commencer par son voisin, homme lui-même. Les exemples des deux positions abondent et n’ont pas fait avancer la discussion jusqu’à aujourd’hui. Il se pourrait que la participation des biologistes de l’évolution aide les belligérants à la fois sur le sujet mais également sur d’autres qui leur seraient contingents. Il s’agit du séquençage de seize familles de primates (https://www.nature.com/articles/d41586-023-01776-6?utm_source=NatBiggest%20ever%20study%20of%20primate%20genomesure) . Ainsi la comparaison des génomes de singes « sociaux » avec le génome de singes « moins sociaux » met en évidence l’existence de gènes qui seraient liés à la taille des structures sociales. Ces changements auraient partie liée avec des neurohormones cérébrales, la dopamine et l’ocytocine. Or il vient d’être montré que l’ocytocine n’est pas indispensable chez les campagnols des prairies pour qu’ils forment des liens sociaux normaux. En effet ces derniers sont dépourvus de récepteurs à ocytocine ce qui ne les empêche nullement de former un couple stable (https://www.the-scientist.com/news-opinion/monogamous-rodents-dont-need-love-molecule-to-pair-up-70924) ! Il est évident que le Microtus, campagnol des prairies n’est pas un Rhinopithecus roxellana, singe doré, de même que ni l’un ni l’autre ne sont des homines sapientes ! Comme d’habitude, c’est à dire depuis très longtemps, les résultats de travaux obtenus chez l’animal doivent être regardés avec circonspection avant que d’être appliqués à l’homme selon un raisonnement fondé sur l’analogie. Néanmoins ils ont le mérite de donner des pistes de réflexion.
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