C’est environ depuis six mille ans que les humains utilisent le peyotl pour son alcaloïde, la mescaline. Son absorption induisait des phénomènes hallucinatoires que les chamans des tribus indigènes du Mexique utilisaient en différences circonstances parmi lesquelles des cérémonies religieuses ou divinatoires. Ses effets psychotropes permettait en effet à l’officiant d’assurer son pouvoir d’intercesseur auprès des dieux. Mais cet usage n’était pas le seul, car d’autres propriétés étaient déjà reconnues au Lophophora williamsii en particulier celle d’antidote à certains venins de serpents. Quant au silphium, ombellifère du genre férula, il aurait été donné aux hommes par Aristée, fils d’Apollon et de Cyrène ce qui témoigne, à tout le moins d’une certaine ancienneté. Avant d’être utilisé par les romains comme condiment, ses propriétés antalgiques avaient été utilisées par les médecins grecs. Si le petit cactus n’a pas disparu, la mescaline a été synthétisée quant au silphium, c’est probablement la férula drudeana qui le remplace. Or dans les deux cas, (Mescaline as medicine, Is this the Romans’ favourite spice?) la pharmacopée actuelle retient du règne végétal deux de ces “enfants” que les anciens connaissaient déjà. Ce ne sont pas les seuls, loin de là, la nouveauté ne concerne pas tant les effets que leur exacte composition. Mais on conduit bien une voiture sans connaître avec précision ses composants …
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