Un bon principe : celui de simplicité

Pour ceux qui auraient besoin d’étayer ce principe, il n’est besoin que de se référer à Guillaume d’Ockham qu’il ne faut pas confondre avec Guillaume de Baskerville, le personnage fictif crée par Umberto Eco, même s’ils évoluent tous les deux au XIVème siècle. Si le second se situe plutôt dans la lignée des moines enquêteurs médiévaux, le premier est un moine philosophe reconnu, dont la devise “Pluralitas non est ponenda sine necessitate” soit encore “les multiples ne doivent pas être utilisés sans nécessité” sert de sujet à l’article What is Occam’s razor?. Beaucoup moins connue que la théorie du “Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué”, la théorie du “rasoir d’Occam/Ockham” est donc beaucoup moins suivie. Et pourtant ! Nombreux furent ceux qui vantèrent les bienfaits de la simplicité, toutes choses étant égales par ailleurs. Quelques siècles auparavant, Aristote et Ptolémée ne disaient pas autre chose, et quelques siècles plus tard, Einstein en était d’accord. Mais attention, rechercher la simplicité ne signifie pas nier la complexité ! En fait, ce qu’il faut c’est avoir conscience de la possible inutilité de la complexité, et ce n’est certainement pas le plus simple dans une démarche explicative d’un phénomène encore inconnu. Il convient donc d’utiliser le dit rasoir avec circonspection pour ne pas entraver la résolution de problèmes naturellement complexes. Ce que Wittgenstein a ainsi exprimé : « Si un signe n’a pas d’usage, il n’a pas de signification. Tel est le sens de la devise d’Occam”.

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