Posts Tagged ‘rationalité’

Un bon principe : celui de simplicité

samedi, décembre 24th, 2022

Pour ceux qui auraient besoin d’étayer ce principe, il n’est besoin que de se référer à Guillaume d’Ockham qu’il ne faut pas confondre avec Guillaume de Baskerville, le personnage fictif crée par Umberto Eco, même s’ils évoluent tous les deux au XIVème siècle. Si le second se situe plutôt dans la lignée des moines enquêteurs médiévaux, le premier est un moine philosophe reconnu, dont la devise “Pluralitas non est ponenda sine necessitate” soit encore “les multiples ne doivent pas être utilisés sans nécessité” sert de sujet à l’article What is Occam’s razor?. Beaucoup moins connue que la théorie du “Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué”, la théorie du “rasoir d’Occam/Ockham” est donc beaucoup moins suivie. Et pourtant ! Nombreux furent ceux qui vantèrent les bienfaits de la simplicité, toutes choses étant égales par ailleurs. Quelques siècles auparavant, Aristote et Ptolémée ne disaient pas autre chose, et quelques siècles plus tard, Einstein en était d’accord. Mais attention, rechercher la simplicité ne signifie pas nier la complexité ! En fait, ce qu’il faut c’est avoir conscience de la possible inutilité de la complexité, et ce n’est certainement pas le plus simple dans une démarche explicative d’un phénomène encore inconnu. Il convient donc d’utiliser le dit rasoir avec circonspection pour ne pas entraver la résolution de problèmes naturellement complexes. Ce que Wittgenstein a ainsi exprimé : « Si un signe n’a pas d’usage, il n’a pas de signification. Tel est le sens de la devise d’Occam”.

Scepticisme vs esprit critique

mercredi, février 13th, 2019

Aujourd’hui le terme de cognition appartiendrait-il avec l’expression de rationalité limitée à la familles des éléments de langage qu’il serait bon de développer en société ? On serait en droit de se poser la question au vu et au su de l’efflorescence du sentiment de rejet qu’exprime la société sans distinction de sujets. La critique est une vertu philosophique “la moins partagée du monde” dont la pratique est devenue impossible en raison d’une gestion du temps incompatible avec la moindre once de réflexion. Ainsi n’importe quel sujet de société est-il nécessairement suspecté de fausseté apportant de nouveaux adeptes aux gangs des “climato-septiques, vaccino-septiques, politico-septiques, les OGMo-septiques” (liste non exhaustive !). A cet égard il n’est pas anormal de se demander comment restaurer la confiance grâce à l’exercice de son esprit critique. Les questions posées et “résolues” dans l’article Opinion: What You Believe about “Science Denial” May Be All Wrong (https://www.the-scientist.com/news-opinion/opinion–what-you-believe-about-science-denial-may-be-all-wrong-65448) doivent être mises en parallèle avec la publication L’erreur est humaine : aux frontières de la rationalité de Vincent Berthet (CNRS Editions, 2018, pp 218). L’auteur y développe des stratégies autorisant l’homme à élargir le champ de sa rationalité. Il reste pourtant une question “éthique” : c’est par une observation “entomologiste” de l’objet-homme que l’auteur aurait la possibilité de le transformer en sujet-homme. Sera-ce possible mais aussi est-on en droit de le faire, qui sera autorisé à le faire, qui donnera cette autorisation, sur quels critères ……., c’est le type même d’une nouvelle histoire sans fin.