Du prêt à porter au sur mesure !

Se rapprocher au plus près des conditions réelles dans lesquelles se développe un processus néoplasique est le voeu le plus cher de tous les thérapeutes. Les lois sont établies à partir d’échantillonnages représentatifs mais chaque individu reste une singularité qui ne s’inscrit pas nécessairement dans la moyenne voire dans la dispersion de la loi normale de Gauss. On sait que selon cette loi, telle thérapeutique montre son efficacité dans la majorité des cas mais on sait également qu’il existe des patients qui échappent à ce schéma. Il faut donc imaginer et se donner les moyens de réaliser l’adéquation parfaite entre la néoplasie de la personne X et le traitement qui va lui être apporté. Dans ce but l’idée est de reproduire au plus près les conditions dans lesquelles se développe la tumeur située qu’elle est dans un organisme qui lui répond par une modification de la structure de son environnement immédiat. Le défi est donc de réussir à reproduire artificiellement et le plus exactement possible les conditions réelles pour que la thérapeutique adoptée soit la mieux adaptée. Les cultures cellulaires bidimensionnelles du début du XXème siècle ont ainsi laissé la place aux cultures tridimensionnelles parmi lesquelles la technique des organoïdes permet une meilleure compréhension de la réalité des phénomènes. En effet  » Les agrégats cellulaires reflètent la signalisation moléculaire qui se produit entre les cellules d’un même tissu en permettant des interactions cellule-cellule et cellule-matrice. De plus, les cultures 3D permettent des études plus fiables concernant les aspects biologiques tels que la viabilité, la prolifération, la morphologie, la différenciation et le métabolisme des médicaments » : c’est le sujet de l’article A 3-D Tumor Microenvironment for Personalized Immunotherapy. Une élégante manière d’aborder la difficulté de la « multifactorialité » d’un évènement en biologie comme ailleurs !

Tags: , ,

Leave a Reply

Vous n'êtes pas un robot, n'est-ce pas ? *