Le sommeil, état physiologique indispensable à tous les êtres appartenant au règne animal, reste encore pour partie terra incognita. Et ce d’autant plus que si on a pu lui appliquer les qualificatifs de « petite mort » , il n’en est rien à l’évidence. L’être qui dort respire, son électroencéphalogramme est loin d’être plat, ses constantes biologiques suivent leur cycle nycthéméral normal. Une phase est tout à fait particulière, celle du sommeil paradoxal correspondant aux phases où tandis que le sujet rêve, des modifications diverses interviennent. Une des questions posées concerne le(s) responsable(s) de cet état. Furent incriminés en première ligne le Système Nerveux Central et une hormone la mélatonine sécrétée par la glande pinéale qui a eu l’honneur de porter le nom de troisième oeil ! Parce que le sommeil peut être perturbé et qu’il devient alors source de pathologies, la connaissance du responsable reste d’actualité. Sujet de l’article intitulé The Body, Not the Brain, Regulates Sleep, il existe de toutes nouvelles informations sur l’implication de trois tissus périphériques par le biais de trois gènes, sel-1, sel-11 et mars-1. Pour les deux premiers le processus en cause concerne des protéines au sein du Réticulum Endoplasmique où doivent s’équilibrer les protéines pliées et les protéines dépliées (UPR, https://www.mdpi.com/2079-7737/10/5/384), tandis que le second s’adresse à d’autres phases de la biosynthèse des protéines. Ainsi l’intervention du système neuronal se fait-il en aval de ces voies, s’il est bien sollicité c’est pour répondre à des informations venues de l’infiniment petit des organites intra cellulaires : le Réticulum Endoplasmique.