Une boîte noire est un système dont le fonctionnement interne est soit inaccessible, soit omis délibérément. Pour le behaviourisme le cerveau est une boîte noire et seuls les comportements sont accessibles et peuvent servir de base à une étude scientifique. Aujourd’hui sans être devenue d’une totale transparence, la boite noire livre peu à peu les secrets de sa construction ce qui plus tard aidera peut-être à expliquer son fonctionnement. C’est ce que propose l’article The ineffable quality of the human brain en abordant l’étude comparative de plusieurs cerveaux de mammifères (ou pas) en s’attachant particulièrement au versant cytologique de l’étude, ce qui aurait plu aux morphologistes classiques, mais pour faire preuve de modernité, en lui adjoignant des données génétiques. Depuis Golgi et Ramon y Cajal, les images des neurones n’ont pas réellement été modifiées : on peut simplement s’accorder sur le fait qu’ils sont loin d’être aussi simples que les premières imprégnations argentiques ou colorations spécifiques le laissaient supposer. Exception faite de l’axone qui même s’il se bifurque reste unique, les dendrites se révèlent beaucoup plus nombreux et la forêt des synapses est inextricable. En résumé, c’est la même chose mais en mieux ! Par contre la perte cellulaire annoncée très précocement chez le petit humain se révèle être une duperie, car le cerveau n’atteint sa maturité que vers le tiers de la vie de son possesseur, ce qui est rassurant ! Quant au quotient d’encéphalisation il est largement en faveur de l’humain. Et si le nombre des cellules est supérieur chez l’homme, les types cellulaires sont comparativement moins différents que ce à quoi aurait pu prétendre son orgueil. En fait comme l’écrivent les auteurs « ce ne sont pas les ingrédients qui sont différents, mais la recette« . Si les instruments sont globalement identiques, ils sont plus nombreux et l’orchestre est capable d’un polyphonie plus riche.
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