La foire aux questions

Parmi toutes les questions que l’on peut se poser aujourd’hui, celle que propose l’éditorial de Science ” It takes more than an apple a day” (http://www.sciencemag.org/content/337/6101/1466) semble particulièrement pertinente, mais pour quelles raisons ? Parce qu’il s’agit d’une question  à tiroirs. Pourquoi est-il si difficile, aujourd’hui encore/aujourd’hui surtout de mettre en place une prévention des maladies non transmissibles à l’image de ce qui a été réalisé justement pour les maladies transmissibles ? On pourrait imaginer plusieurs réponses. Les maladies transmissibles se sont révélées très tôt comme des fléaux à l’échelle de populations entières. Plus faciles à étudier, les causes en ont été plus ou moins rapidement connues d’où des thérapeutiques adaptées. Il devenait plus facile ensuite de mettre en place une prévention efficace centrée sur un modèle, celui de la vaccination auquel se sont ajoutés les progrès dans le domaine de l’hygiène.  Dans la mesure où la cohorte des maladies non transmissibles évolue dans un monde bien différent où un agent responsable “en propre” n’existe pas ou n’a pas encore été révélé, et même si certaines thérapeutiques existent, la prévention passe par un autre canal. C’est l’individu lui-même qui est mis en situation d’agissant. Informé mais aussi responsabilisé par les autorités médicales aussi bien que politiques, il ne pourrait qu’adhérer aux conseils/consignes qui lui sont donnés. Où donc se situe l’erreur, au niveau général, au niveau de l’individu ? Mal informé, l’individu ne peut-il plus croire ceux qui l’informent ou pire n’est il plus jamais mis en situation de comprendre ? Invitons chacun des protagonistes à relire Le savant et la politique de M. Weber.

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