Utiliser le terme de fossile accolé à celui de vivant ne correspond plus depuis quelques temps déjà à la réalité comme en témoigne encore l’article récent, The Falsity of Living Fossils (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/34927/title/The-Falsity-of-Living-Fossils/). Il convient en effet de distinguer fossile et fossile vivant. Le premier est une espèce éteinte, tandis que le second par définition est une espèce actuelle présentant des ressemblances morphologiques avec les-dites espèces éteintes. S’il s’agit bien d’un fossile vivant c’est qu’il a du cesser d’évoluer depuis les temps qualifiés de fossilifères ce qui est en contradiction avec les principes génétiques de l’évolution. Qu’une espèce puisse parfaitement disparaître est une certitude, mais une espèce existante est nécessairement le produit de l’évolution d’un ancêtre. Selon un processus identique à la mise en place de la théorie de la mécanique ondulatoire de L. de Broglie qui a su féconder la théorie corpusculaire par la théorie ondulatoire, la théorie de l’évolution a réuni la génétique de G. Mendel et la sélection naturelle de son contemporain Ch. Darwin alors même que ce dernier n’en avait fait aucun cas. Dans ces deux exemples, l’obstacle épistémologique que pouvait constituer le savoir du passé n’existe plus. Dans un sens la rupture épistémologique de G. Bachelard correspond à la négation de cet obstacle permettant l’accès à quelque chose de nouveau qui en tenant compte du passé et du présent les dépasse tous les deux.
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