Construire un arbre généalogique n’a rien de simple mais celui qui débute devient plus ou moins rapidement accro (accroché) à ce sport. Pourtant au fur et à mesure où l’arbre se dessine surviennent les difficultés, en témoigne la numérotation ascendante de Sosa-Stradonitz si on en lit trop vite les principes : un chiffre pair désigne toujours un homme, un chiffre impair une femme sauf bien sûr le numéro 1 qui est un homme ou une femme, le numéro d’un père est le double de celui de son enfant, le numéro d’une femme est celui de son mari plus 1, le numéro d’une mère est le double de celui de son enfant plus un. C’est encore (bien) plus compliqué pour tous ceux qui arpentent l’arbre de l’évolution des mammifères. Une branche que l’on croyait solide se révèle fragile, une ramure que l’on croyait simple se complexifie. Et comme par ailleurs le voyage s’effectue à reculons dans le temps, les repères peuvent se révéler instables. Toutes ces difficultés répertoriées dans l’article « Fossils Snarl Mammalian Roots » ( http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/36915/title/Fossils-Snarl-Mammalian-Roots/), vont nourrir une discussion concernant la date d’apparition des dits mammifères, une nouvelle date qui pourrait introduire une différence de quelques dizaines de millions d’années. En cause deux squelettes mieux conservés qu’il n’est habituel devenus les protagonsites inattendus du débat, car aujourd’hui impossible de statuer sur leur appartenance ou non à la branche des mammifères, ou sur la possibilité qu’ils soient ou non apparentés. En résumé, des restes complets viennent jeter le trouble dans ce qui a était établi à partir de restes incomplets ! Que faut-il souhaiter aux paléontologues ? Une bonne dose d’humour !
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